En 1984, nous faisons l'acquisition d'un Commodore 64, le grand frère du Vic 20. C'est une machine qui nous marquera profondément. Seul l' Amiga 500, quelques années plus tard, nous fera le même choc. La mémoire du CBM 64 est confortable, le clavier est solide et ergonomique, mais surtout les circuits vidéo et sonore sont futuristes. Comme le processeur de ces machines est encore lent (6510 à 1.023 Mhz), les concepteurs ont décidés de "doper" les circuits annexes. Par exemple est proposé une notion révolutionnaire, récemment créée par Atari, les Sprites. Ce sont des graphismes indépendants, de 24 pixels par 21 pixels, que l'on peut afficher où l'on veut sur l'écran, en plusieurs plans. C'est le circuit vidéo qui gère les transparence, opacité et... collisions ! C'est proprement fabuleux ! Et offre des possibilités inimaginables pour les jeux vidéo. Deux "pokes" bien placés et le sprite change instantanément de position et de forme. Le circuit sonore n'est pas à la traîne. Un vrai circuit polyphonique trois voix. Nous écrivons notre premier programme de composition musicale K-Muse. La saisie de la musique se fait sous forme d'un texte décrivant les hauteurs de notes. C'est d'ailleurs très proche de ce qui sera plus tard le format musical ABC. Cet éditeur évoluera au cours des années. Jamais publié mais jamais oublié, il sera utilisé par Gilles Soulet notre compositeur attitré pour sonoriser les jeux qui suivront. Emballés par cette machine stupéfiante, nous nous lançons dans notre premier jeu vidéo "sérieux": Véga. |