Une épidémie de problèmes d'installation nous ont poussé à regarder de plus près du coté des antivirus sous Windows. S'il est indéniable qu'ils ont sauvé la mise à de nombreuses personnes, du point de vue des développeurs que nous sommes, les antivirus sont une véritable plaie. Voici pourquoi : En tant qu'utilisateur de sa machine, un développeur crée en permanence de nouveaux exécutables (.exe). L'antivirus va à chaque fois analyser l'exécutable, ce qui prend du temps, et rechercher les comportements suspects. Or, créer un exécutable ou le modifier, c'est louche, ça n'arrive que rarement chez l'utilisateur lambda. Les antivirus ont tendance à les bloquer, les mettre en quarantaine ou les supprimer. Cela rend l'utilisation d'un antivirus assez difficile. Lorsque le développeur diffuse ses applications, il ne sait pas quel antivirus va être installé sur l'ordinateur de ses utilisateurs, et il ne peut pas tous les installer chez lui. Or, les antivirus peuvent croire détecter les virus là où il n'y en a pas, ça s'appelle un "faux positif". C'est ce qui nous arrive -trop- régulièrement avec notre désinstallateur "uninstal.exe". Lors de l'installation de notre application, l'utilisateur est averti que celle-ci est infectée, et l'installation est impossible. Lorsque nous avons la chance d'en être informés, nous signalons le faux positif au créateur de l'antivirus. Après 2 ou 3 jours, la base virale est corrigée, et l'installation peut alors avoir lieu normalement. Par exemple, voici le rapport de plus de 50 antivirus sur le désinstallateur de la base de sons GOLD : 10 d'entre eux (près de 20%) donnent un faux positif, et il nous faut contacter un à un les fabricants d'antivirus. En attendant, un utilisateur qui installe, parfois pour la première fois, notre produit : - Pense que nous essayons d'installer un virus - Ne peut pas compléter l'installation pour essayer le logiciel Inutile de dire qu'il part probablement en courant et ne reviendra jamais nous voir (et nous le comprenons). L'erreur de l'antivirus porte donc atteinte à la crédibilité du développeur, surcharge son assistance technique, lui demande un travail supplémentaire pour signaler les faux positifs et lui fait manquer des ventes pendant les premiers jours de la sortie d'une nouvelle version. Peut-être qu'un jour, une class action contraindra les fabricants d'antivirus à indemniser les développeurs dans ce genre de cas ? En attendant, c'est pour notre pomme, et nous avons passé près de 2 heures aujourd'hui à gérer ces problèmes. |